Quel lien entre les bonnes manières et le port du costume ?

Un homme traverse plusieurs étapes dans sa vie qui ont plus ou moins d’importance. Plus petit, certains ont eu la chance d’avoir un parent ou un ami qui leur a pris la main pour les accompagner lors de ces mêmes étapes.

Vous avez peut-être eu la chance d’apprendre à faire du vélo avec votre père ou votre mère. Vous avez probablement porté votre premier costume pour votre première communion.

Lorsque l’on est adolescent, on commence à se poser des questions sur le sexe opposé, son rapport à l’autre. Nos hormones nous travaillent et nous cherchons la bonne approche, armé de notre seul courage pour aborder cette personne « spéciale » qui nous rend toute chose. Il est souvent difficile d’échanger sur ces questions avec notre père, notre grand frère, ou tout simplement un parent proche. Notre esprit rebelle vous me direz ! Ou bien tout simplement de la pudeur…

De même, en entrant dans la vie adulte, où chaque décision ne repose principalement que sur nous: Devrais-je accepter ce nouveau poste ? Dans quelle ville aimerais-je m’installer ? Devrais-je tout lâcher et poursuivre mon rêve de créer ma propre entreprise ? Que devrais-je porter pour cet entretien d’embauche ? Comment aborder cette fille assise au bar ? A toutes ces questions, un mentor plus avisé est toujours le bienvenu pour nous conseiller.

Et bien, pensez à Mr Afropolitan comme ce grand oncle bienveillant qui va vous tenir la main dans votre quête de progrès, pour affirmer votre style et révéler au monde qui vous êtes sans dire un mot. Dit autrement, en empruntant les mots de Jean Cocteau : « Le style est une manière très simple de dire des choses compliquées. » Mr Afropolitan n’a pour seule vocation que de vous guider. En répondant à toutes vos questions concernant le Style mais aussi les bonnes manières afin de vous aider à trouver votre place dans la société et être épanoui. Vous ne laisserez certainement pas une tenue mal choisie ou une maladresse dans vos manières définir votre avenir, non ?

LA VRAIE RAISON POUR LAQUELLE LA PLUPART DES HOMMES NE PORTENT PAS DE COSTUME

Malgré la récente résurgence du style classique masculin, il n'y a pas beaucoup d’hommes en costume aujourd'hui. Marchez dans les rues de la plupart des grandes villes et vous ne sauriez pas que les vêtements sur mesure connaissent une croissance massive des ventes. L'uniforme de la plupart des hommes est un jean, un t-shirt, des baskets et une casquette de baseball.

Certains hommes diront qu'ils ne portent pas de costumes pour des raisons de confort ou parce qu'ils n'ont pas à le faire ou parce que les vêtements sur mesure coûtent trop cher. Mais nous pensons que les vraies raisons vont beaucoup plus loin et découlent de la pensée actuelle de notre société autour de l'authenticité et de l'égalitarisme.

AUTHENTICITÉ

"La tâche du tailleur sur mesure est de donner une bonne forme là où la nature n'en a pas accordé."

- The Dictionary of English Trades, 1804.

Nous vivons à une époque d'authenticité débridée et nous regardons vers le bas sur les artifices de toutes sortes. Historiquement parlant, c'est pour une bonne raison. Les générations précédentes ont travaillé dur pour cacher leur vrai moi, même à leurs amis et à leurs proches. En conséquence, beaucoup de choses n'ont pas été dites et non exposées qui auraient dû voir le jour. Mais maintenant, le pendule s'est balancé dans la direction opposée. Dans une tentative d'être authentique, les gens de tous âges, de tous les niveaux de revenu et de tous les milieux partagent beaucoup trop de choses sur eux-mêmes en public et sur les médias sociaux surtout. Nous pensons/sentons que nous ne pouvons pas faire de mal tant que nous sommes "honnêtes".

SYSTÈME DE CLIMAX

La façon dont nous nous habillons suit cette pensée. Vêtements sur mesure utilisés pour couvrir le corps afin d'essayer d'améliorer le physique de l'individu. Il y avait une forme masculine idéale vers laquelle le tailleur travaillait : épaules fortes, poitrine pleine, taille pincée, jambes longues. Mais aujourd'hui, beaucoup d'hommes portent des vêtements qui non seulement suivent la forme de leur corps, mais qui en fait exagèrent les bizarreries personnelles. Au lieu de rechercher un idéal, nous sommes confrontés à une dure réalité, que nous le voulions ou non.

Le port de vêtements informes et décontractés envoie un certain nombre de messages. Consciemment, vous pourriez dire : "Je ne pense que peu ou pas du tout à mon apparence", ou "Je crois que le vêtement est fonctionnel, pour me garder couvert ou au chaud.” Mais inconsciemment, vous dites "Se soucier du vêtement est superficiel", et "C'est ce que je suis vraiment".

ÉGALITARISME

Bien s'habiller, comme les bonnes manières et le comportement social, était autrefois une aspiration. Sous l'ancien système de classes européennes, la classe inférieure et la classe ouvrière aspiraient à ressembler à la classe supérieure. Alors tout le monde s'est habillé élégamment (dress “up”). Mais lorsque ce système a été contesté (à juste titre), d'abord après la Première Guerre mondiale, et surtout dans les années 1960, tout s'est inversé. Au lieu d'aspiration, nous avons lutté pour l'égalitarisme. Et cela signifiait s'habiller décontracté (dress “down”), au niveau de la classe ouvrière. Les costumes ont été remplacés par des jeans, des casquettes et des vestes en cuir avec des baskets.

Depuis, nous avons fait des efforts dans la bonne direction, bien sûr. Mais nous avons abandonné plus que l'ancien système de classes. Nos manières et notre comportement accompagnaient aussi notre tenue vestimentaire. C'est comme si, puisque nous n'avons plus à nous soucier de nos manières pour ceux qui sont au-dessus de nous, nous ne nous soucions pas de nos manières pour qui que ce soit. Puisque nous sommes tous égaux, il est maintenant perçu par certains comme élitiste et classiste de bien s'habiller et d'aspirer à un comportement de gentleman. Cependant, chez Mr Afropolitan, nous pensons que c'est parce que nous utilisons encore de vieux modèles et de vieilles façons de penser le comportement et de s'habiller.

UNE NOUVELLE RAISON DE PORTER DES COSTUMES

Il y a une troisième façon, une façon de réintroduire non seulement des manières et un comportement respectueux, mais aussi de bien s'habiller. Au lieu d'aspirer à une classe ou à un niveau de revenu plus élevé, nous devrions aspirer à un niveau plus élevé de nous-mêmes.

Cela commence par la reconnaissance du fait que les vêtements ne sont pas superficiels. Tant que vous vous habillez avec intention et comme une façon de vous exprimer, les vêtements peuvent en fait être une source d'inspiration. Au lieu d'être inauthentiques, les vêtements sur mesure peuvent signifier, comme le dit Richard Anderson de Savile Row dans ses mémoires, " que vous avez en vous le désir d'être une meilleure personne ". S'habiller avec intention peut en fait être un outil pour combattre la dépression et les difficultés, comme le démontrent si puissamment les Sapeurs de Brazzaville.

Au lieu de considérer les costumes et les vêtements sur mesure comme quelque chose qui cache ou trompe, nous pouvons les voir comme quelque chose qui nous inspire en exprimant nos côtés positifs et nos aspirations. Mais s'habiller n'est pas seulement une question de nous-mêmes. Les vêtements font partie de notre contrat social : être en public signifie que notre apparence fait autant partie du monde des autres que la nôtre. La façon dont nous nous habillons peut aussi inspirer les autres ou au moins être un signe de respect pour ceux qui nous entourent.

Toutefois, ce respect n'est pas dû à la richesse ou au statut social. Ceux qui nous entourent méritent notre respect simplement parce qu'ils sont des personnes. De cette façon, l'authenticité et l'égalitarisme peuvent signifier que nous nous efforçons d'être non seulement nous-mêmes et équitables, mais mieux, plus nobles, plus gentils et plus prévenants : des Highly Educated Gentlemen.

Toutefois, n'oubliez pas de vous amuser tout en le faisant.

"Il n'y a rien de noble à être supérieur à son prochain ; la vraie noblesse est d'être supérieur à son ancien soi."

- Ernest Hemingway